Pour un Islam de « la libération ». Un projet en construction

Une rencontre avec le chercheur Kacem Gharbi (interview de Patrizia Mancini)

 

J’ai connu Gharbi Kacem d’une manière assez particulière.

L’ami écrivain Santiago Alba Rico, de retour à Tunis après un voyage en Colombie pour une série de conférences, m’a parlé de sa visite à François Houtart, un ancien prêtre parmi les exposants les plus radicaux de la théologie de la libération, qu’il avait trouvé en bonne santé et toujours combatif à l’âge de 88 ans. Houtart lui avait demandé de transmettre ses amitiés à un très cher ami tunisien, Gharbi Kacem. Ex militant du parti islamiste Ennahdha, Kacem s’intéresse à la théologie de la libération, sujet sur lequel il écrit d’ailleurs une thèse de doctorat, parce qu’il est convaincu que cette expérience de l’Amérique latine pourrait favoriser une réflexion pour orienter à gauche l’Islam politique. Intrigueé par ce parcours intellectuel, j’ai accompagné Santiago à son rende-vous avec Gharbi Kacem et je lui ai proposé une nouvelle rencontre pour approfondir le sujet.

Tunisia in Red: Pour commencer, je voudrais que vous nous racontiez à travers quel parcours vous vous êtes approché de l’islam politique.

Gharbi Kacem : le 6 Juin 1981, j’avais assisté à la conférence de presse où avait été lancé le Mouvement de la tendance islamique (MTI), qui deviendra plus tard le parti Ennahda (La renaissance). A l’époque je n’avais que treize ans et j’étais trop jeune pour militer dans leurs rangs, mais je me sentais déjà en quelque sorte attiré par leurs principes, si éloignés de l’environnement dans lequel j’ai grandi. Ma mère, professeur de français, n’a que récemment commencé à porter le voile après avoir effectué le hadji (pèlerinage à La Mecque), tandis que mon père, fonctionnaire, était proche des positions nationalistes de Nasser. Un de mes oncles maternels, Ridha Galai, a était parmi les fondateurs du mouvement de la gauche radicale «Perspectives». Je proviens donc d’un environnement très varié, mais fondamentalement francophone, où la pratique religieuse était plutôt marginale. Comme cela arrive souvent, ma religion et l’engagement ultérieur dans l’islam politique ont été provoqués par un désir de réaction à l’esprit laïque de la famille. L ‘autre raison, était aussi la politique de Habib Bourguiba qui avait imposé au pays une orientation laïque que je ne sentais pas en accord avec la sensibilité de la Tunisie.

A la fin de l’école secondaire, entre 1986 et 1987, avait muri en moi, la décision d’entrer dans le MTI, aussi par esprit d’appartenance au groupe d’amis du lycée qui, pour la plupart ,étaient des islamistes convaincus.

T.i.R : Combien de temps a-t-il duré votre sentiment d’appartenance au parti islamiste Ennahda ?

G.K. : Jusqu’en 1991, quand j’ai été arrêté et emprisonné. J’ai été interpellé par la police en flagrant délit car j’étais en possession de tracts appartenant à Ennahda, mais la police était déjà au courant du fait que souvent je cachais dans ma maison certains membres du parti qui étaient dans la clandestinité. J’avais même caché chez moi Habib Ellouze et Walid Bennani, actuellement députés à l’Assemblée constituante.

J’ai été emprisonné pendant huit ans, de 1991 à 1999, une période de ma vie dont je ne peux toujours pas en parler. Pour vous faire comprendre combien il est difficile pour moi de repenser à la prison, ce n’est que récemment où j’ai trouvé le courage de le dire à ma fille.

Enfermé à l’intérieur de ces murs, j’ai eu beaucoup de temps pour réfléchir à Ennahda et à mes choix politiques. Avec d’autres militants emprisonnés nous discutions sans cesse sur le sens de notre emprisonnement, mais surtout sur notre mouvement et plus généralement sur la signification de l’islam politique. Peu à peu, j’ai réalisé que si un système dictatorial qui incarnait le pouvoir comme un but en soi nous avait emprisonné, nous aussi nous luttions pour le même but. La substance de la lutte de Ennahda résidait, en effet, dans un pragmatisme “amoral” et négatif, qui avait comme seule fin la conquête du pouvoir pour le pouvoir lui-même. Une telle attitude, spéculaire à la dictature, était évidemment justifiée en tant que dogme islamique et donc incontestable. Peut-être mes études en philosophie (interrompus par l’emprisonnement) m’avaient laissé un esprit plus ouvert que celui de la plupart de mes camarades de classe à l’époque, je ne sais pas … Je sais juste que je ne pouvais plus m’identifier à ce genre de logique. Les événements tragiques en Algérie des années 90 ont contribué davantage à me convaincre d’abandonner cette idéologie: le coup d’Etat qui avait interrompu le processus électoral ne pouvait pas justifier le bain de sang qui a été mis en place par les groupes du GIA. Je n’arrivais plus à comprendre la relation avec Dieu et la religion dans cette lutte acharnée et sans tabou pour le pouvoir.

En fait, l’histoire de l’islam est une histoire politique. Il suffit de penser à ce qui s’est passé après la mort de Mohamed pour la succession au califat. Si le Prophète pouvait avoir une légitimité reconnaissable de par sa relation directe avec Allah, ses successeurs ne pouvaient pas la revendiquer et ils doivent donc être considérés comme de simples politiciens en lutte pour le pouvoir. Le vrai Islam ne peut pas être représenté de cette façon.

T.i.R. : et une fois sorti de prison, qu’avez vous fait ?

G.K. : J’ai travaillé pour gagner ma vie tout en voulant reprendre les études que j’avais dû arrêter pendant mon emprisonnement. Mais je n’ai pas eu l’autorisation à me réinscrire à la Faculté des sciences humaines et sociales “9 avril” jusqu’en 2003. J’avais poursuivi par le biais d’un avocat le ministère de l’enseignement supérieur et finalement, en utilisant un stratagème et en profitant de l’aide d’une fonctionnaire de gauche du Rectorat j’ai réussi. Au lieu de citer la prison pour justifier mon absence de l’université pendant huit ans, la dame en question m’avait conseiller de présenter un contrat de travail fictif, en y ajoutant que ma famille avait de graves problèmes financiers et qu’elle avait besoin de mon aide. Une semaine après j’ai été réadmis, mais j’ai du répéter la 3ème année. Pour mon mémoire de master qui était consacré à la pensée de Leo Strauss, le philosophe américain d’origine allemande qui a tant inspiré la doctrine néo-conservatrice américaine, je devais choisir un directeur de thèse. J’ai choisi Salah Mosbah, qui a joué un rôle clé dans le développement de ma pensée. Avec lui j’ai eu un échange dialectique très intense: d’un coté il y avait moi qui attaquais la gauche et de l’autre, Mosbah qui argumentait contre la droite religieuse. Le débat a été passionnant et Mosbah m’a prêté beaucoup de livres pour approfondir les sujets qui commençaient à m’intéresser. C’est lui qui m’a initié à la théologie de la libération et qui m’a parlé de la gauche islamiste. A cette époque, des musulmans de gauche publiaient un mensuel au titre 15-21 (15éme siècle dans la tradition musulmane et 21ème dans celle chrétienne). Dans ce magazine, j’ai lu pour la première fois des articles écrits par des prêtres rouges qui postulaient une relation entre le marxisme et le christianisme, et j’ai réalisé que, de manière inconsciente, je travaillais déjà sur une pensée similaire à celle de la théologie de la libération. Mosbah m’a incité à aller de l’avant dans ma recherche qui m’a conduit à la pensée philosophique et politique de Enrique Dussel (2) et à une relecture de l’histoire de l’islam.

Mon professeur m’avait prévenu que j’allais avoir beaucoup de problèmes et que même mes amis les plus proches finiraient par m’abandonner. Je m’y suis donc préparé. Dans une interview accordée au journal d’Ennahda, “L’aube”, j’avais expliquer au journaliste, qui était aussi un ancien camarade de classe, pourquoi je n’appartenais plus au mouvement et pourquoi je m’était approché au marxisme, que je considère un outil essentiel pour comprendre les raisons des opprimés. Pas tout ce que j’avais dit dans l’interview a été publié, et j’ai été même qualifié de figure suspecte.

T.i.R . : Quels sont, selon vous, les éléments de la théologie de la libération qui peuvent être utilisés dans une conceptualisation de l’islam politique?

G.K.  :Disons d’abord que la théologie de la libération a au centre de sa réflexion la réalité sociale, économique, politique et culturelle des populations, et que, dépassant une lecture strictement littérale, le texte coranique peut aussi être interprété à travers cette perspective.

Un islam de la libération pourra également apporter des réponses à l’éternelle question que nous nous posons en tant que musulmans : “pourquoi y a-t-il eu un déclin de notre civilisation par rapport à celle occidentale?” Une remise en discussion pourrait nous faire voir des éventuelles erreurs. Certes, il n’est pas facile l’admettre, mais nous avons aussi des défauts … En Amérique latine, la réinterprétation du christianisme a mis en évidence les déviations, comme l’institutionnalisation de l’église qui a éloigné la hiérarchie ecclésiastique de l’essence même de l’humanité et de ses besoins. Malheureusement, les erreurs de l’Islam ont commencé le jour même de l’enterrement du prophète Mohamed, avec les luttes internes pour le pouvoir qui ont immédiatement éclatées. L’écriture de la Sunna, faite des siècles après la mort du Prophète et sur la base des rapports de force politiques du moment, a été également une déviation. Le Prophète Mohamed, d’ailleurs, en avait interdit la compilation justement pour ne pas la confondre avec le Coran. Peu de gens se souviennent, par exemple, que le Prophète a élaboré une sorte de Constitution dont l’article 1 prévoit l’égalité des citoyens de toutes les religions. Le fait que Mohamed en fuyant la Mecque pour s’installer à Yathrib lui a changé son nom par Médine est aussi très significatif. Ainsi faisant il jetait les bases d’une citoyenneté universelle, car le terme signifie ville, l’équivalent de la polis grecque.

T.i.R. :Y a-t-il des Sourates dans le Coran qui expriment des principes similaires de ceux du christianisme social?

G.K.: Je pense, en particulier, à la Sourate XII, qui raconte l’histoire de Youssef/Joseph et que l’Islam considère un prophète. Cette Sourate exprime l’idée d’une planification de l’économie par l’Etat et la distribution équitable des fruits de la terre. Ajoutez à cela un nombre considérable de paroles du prophète Mohamed où il déclare clairement l’égalité entre les hommes et la possession en commun des ressources naturelles.

T.i.R.: De quelle manière conciliez-vous le matérialisme historique marxiste avec la religion?

G.K. : Avant tout, c’est le « mythe » d’une société exemplaire, basé sur une éthique égalitaire, à concilier les deux visions. Ensuite, je considère que le matérialisme historique n’est pas le marxisme, mais un développement du marxisme, propre à la pensée marxiste européenne. Le marxisme tel que je le conçoit est le vivre en commun et cette valeur se trouve dans toutes les religions. Le marxisme est une éthique de vie et non pas une science.

Je suis convaincu qu’un mouvement de libération islamique, basé sur le Coran en tant que texte fondateur de l’Islam, ne peut être que de gauche. Je suis d’ailleurs en train d’écrire un article où je montre les affinités entre une économie socialiste et le texte coranique. Concrètement, je suis convaincu que ce programme est plus radical que les thèses de la gauche stalinienne, prête à faire des concessions sur la base du principe léniniste ‘un pas en arrière pour deux en avant’. Dans cette pensée économique, telle que je l’ai conçue, faire des concessions est un péché religieux. Donc, pour être plus concret, j’appelle tout simplement à étatiser les moyens de production (la manière est à discuter), à interdire la propriété privée des terres agricoles…. Cela demande, bien sûr, une véritable révolution culturelle qui permettra de reconstituer la conscience populaire. Je me réfère à l’expérience des coopératives dans les années soixante, qui a échoué, entre autre, à cause de la résistance des couches populaires qui n’ont pas compris que c’était dans leur intérêt.

T.i.R . :Pourriez-vous nous donner quelques informations sur la gauche d’inspiration islamique en Tunisie et dans d’autres pays musulmans?

G.K.:À vrai dire le mouvement de la gauche islamique est très éparpillé. On ne peut pas parler d’un mouvement organisé et structuré, peut être suite au fait qu’il s’agit d’un mouvement d’élite. Au Soudan, le principale inspirateur était Mahmoud Taha, alors qu’en Egypte, la figure la plus représentative est celle de Hassan Hanafi. Et même en Tunisie, les principaux représentants de cette tendance sont des intellectuels comme le professeur de philosophie Hamida Enaifer ou le journaliste Slaheddine Jourchi,.

En ce qui concerne la Tunisie, une gauche islamique n’existe pas. Il y a des islamistes progressistes, plus proches de ce qui était le parti de la Démocratie Chrétienne en Italie, avec une orientation modérée de centre-droite. Il faut le créer ce mouvement socio-politique et faire en sorte qu’il soit réellement de gauche.

T.i.R. :En Occident une thèse maintes fois répétée est, que islam et démocratie seraient incompatibles. Quel est votre avis ?

G.K. : Cela dépend de quel Islam et de quelle démocratie parlons nous. Toutefois, c’est absolument faux de dire qu’ils sont incompatibles tout court. Il n’y a pas qu’un seul Islam, tout comme il n’y a pas qu’un seul christianisme. Les appartenances de classe et les normes régionales en définissent les modalités d’application : l’Islam pratiqué en Indonésie n’est pas le même que celui pratiqué en Arabie Saoudite. En Tunisie, le parti Ennahda n’est pas compatible avec la vraie démocratie parce que sa source d’inspiration fondamentaliste l’amène à considérer la démocratie non pas comme un fin en soi mais comme un moyen d’arriver au pouvoir. La gestion de la cité n’appartient pas à la culture de la majorité de ce parti, ce qui le rend dangereux. Rached Ghannouchilui-même est, à mon avis, salafiste.

T.i.R. : La Tunisie est-il un pays musulman ou islamiste?

G.K. : Musulman, bien sûr. Je suis toujours confiant parce que le gouvernement actuel a commis de graves erreurs. Les gens l’ont compris et tôt ou tard feront un choix différent.

T.i.R. :Pourquoi Ennahda a gagné les élections en 2012 ?

G.K.: C’était à mon avis un vote-sanction contre la dictature précédente qui avait persécuté les islamistes. Dans l’imaginaire de la population tunisienne, ils étaient considérés comme les principales victimes de Ben Ali. La population, en réalité, a voté une vision idéale d’une certaine classe politique. Certes, le résultat du vote a été également déterminé par le désir d’un retour à une religion qui avait été sévèrement réprimée. Mais il ne faut pas non plus oublier le poids qu’a eu la propagande, directe ou indirecte : en 5000 mosquées les imams ont incités à voter pour Ennahda.

À cet égard, je veux saisir cette occasion pour dire que nous devons aborder la question des mosquées. Gramsci lui-même considérait l’Église comme partie de la société civile. De la même manière en Tunisie il faudra redéfinir le rôle politique et social des mosquées.

T.i.R. : Y a-t-il, en Tunisie, le danger d’une dictature islamiste, comme certains le croient?

G.K. : Aussi bien Ennahdha que Nidaa Tounes représentent les intérêts de la droite et des sphères capitalistes mondiales. Ce qui les différencie c’est que Ennahda est hyper-libérale sur le plan économique et conservatrice au niveau moral, tandis que Nidaa est un mouvement libéral sur le plan économique et laïc au niveau moral, avec de louches alliances avec les sphères de l’ancienne dictature. Partant de ce constat la droite dans les pays sous-développés ne peut être que despotique, par contre la droite occidentale n’en a plus besoin puisqu’elle a réussi à aliéner la conscience populaire. Chez nous, pour casser l’élan révolutionnaire, la droite religieuse ou laïque fera le nécessaire pour recréer le même système, mais en le maquillant avec un nouveau style de gouvernance.

T.i.R. :Et existe-t-il une alternative à ces deux droites ?

G.K.  Oui, absolument, un mouvement est en train de naître et de se constituer. La théologie de la libération doit dépasser l’étape théorique pour constituer un mouvement populaire patriotique et de démocratie sociale. En attendant la constitution de ce bloc historique, j’appelle la gauche à effectuer sa propre critique et devenir ce qu’elle doit être, à savoir un mouvement dialectique et non pas dogmatique.

T.i.R :. Pourquoi, selon vous, la gauche n’arrive t-elle pas à obtenir plus de crédibilité et de soutien de la part des classes sociales les plus défavorisés?

G.K.:Il faudra citer plusieurs raisons: d’abord parce que aux yeux de couches populaires c’est une gauche athée et donc en coupure épistémologique -négativement parlant- avec la réalité culturelle et religieuse du pays. Ensuite – et cela je pense que c’est tout à fait juste- c’est une gauche « française » trop élitiste et trop laïque.

Pour résumer, le travail de la théologie de la libération islamique doit opérer à deux niveaux, à savoir un travail critique par rapport à la tradition islamique et un travail critique par rapport à la tradition marxiste.

T.i.R :. Est-t-il vrai que le salafisme et le terrorisme ont augmenté en Tunisie? Est-ce un effet d’optique? Une réaction? Ou tout simplement une vision de l’islamophobie occidentale?

G.K.: Les trois chose en même temps. Mais il faut aussi savoir que des forces  “obscures “ sont en train de créer l’ogre pour le battre et l’exploiter politiquement par la suite.

T.i.R :. Existent-t-ils des réformateurs à l’intérieur d’Ennahda ?

G.K.: Heureusement qu’il y a des réformateurs tels que le ministre des droits de l’homme Samir Dilou (même s’il est de droite) ou le responsable du Bureau Culturel du parti, Ajmi Ourimi.

T.i.R :. Y aura t- il une scission de Ennahda ?

G.K.: Difficile à prévoir. Je pense que c’est dans l’intérêt du parti une scission sans douleur car cela permettra à une certaine frange « libérale » d’orienter le mouvement vers plus de modernisme.

T.i.R :.Parmi ces savants qui veulent un islam éclairé, avec qui sentez-vous plus d’affinité: Mohamed Talbi, Yadh Ben Achour ou Olfa Youssef ?

G.K.: Personnellement je me sens plus proche des thèses de Talbi. Yadh ben Achour représente la droite libérale francophone. Pour Olfa avec qui existe une certaine amitié j’aurais préféré qu’elle garde le statut de chercheuse et critique de la pensée islamique et qu’elle ne s’engage pas avec la droite (Nidaa Tounes).

T.i.R :.Qui gagnera les prochaines élections ?

G.K.: Je suis plutôt sceptique… je prévois une victoire de la droite ( Nahdha/ Nidaa) et le pire serait une alliance entre eux parce que cela signifierait la fin du processus révolutionnaire.

Si la gauche n’arrive pas à réorienter sa stratégie culturelle, à savoir son ancrage dans la culture populaire (à la Chavez), il lui sera impossible d’espérer être la première force politique du pays.

T.i.R :. Une dernière question: pourquoi, au lieu de fonder un nouveau parti comme vous l’avez à l’esprit, ne pas entrer dans le groupement de Front Populaire?

La raison réside dans ce que je disais auparavant: la gauche, dans sa forme actuelle, n’est pas une alternative appropriée.

 Traduction de l’italien: Mario Sei

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