Aouina Hamadi
Comme l’a si bien remarqué un chroniqueur de la place, ce que révèle ce « dialogue » c’est le côté « puéril et médiocre » des protagonistes du « dialogue ».
Commençant par la composition du quartet, « parrain » du dialogue.
L’UGTT en la personne de son secrétaire général a voulu apparaître dans cette séquence comme un partenaire social responsable et soucieux de préserver la « paix sociale » après plus de 30 mois de mobilisations qui ont changé la face du mouvement ouvrier en Tunisie. Dans l’interview du provisoire de président de la République, Ahmed Mansour, le « frèriste musulman » d’El Jazira a souligné, pour en exagérer les conséquences que le pays a connu « 32 000 actions de protestations depuis le début de la révolution !».
La bureaucratie de l’UGTT, en s’engouffrant dans ce dialogue, voulait mettre un frein à cette poussée fiévreuse du monde du travail parce qu’elle craint comme la peste que le phénomène dans la durée ne donnent des idées à ses protagonistes.
Auto-émancipation !
Marx affirmait que « l’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes » indiquant par-là que c’est dans le processus de luttes et de bagarres contre les exploiteurs de patrons que les travailleurs apprennent l’alphabet de leur auto-émancipation. Il éliminait par-là l’hypothèse en vogue à ce moment de l’efficacité du coup de main ou de l’acte terroriste que défendaient des groupes politiques minoritaires et qui voulaient remplacer le dur et long investissement parmi la masses des travailleurs par les actions d’éclats type assassinats, attentats etc…
Les bureaucrates freinent des quatre fers…
Les bureaucrates et c’est leur spécificité connaissent mieux que quiconque l’état des lieux du monde du travail, leur conscience, leurs revendications. Ils sont les premiers à se rendre compte de la révolte qui gronde. Et ils aspirent plus que tout à faire baisser la tension sachant par expérience que la généralisation de la contestation les emporte en premier.
Nous avons vécu cela dans la première séquence de luttes contre la dictature qui a démarré avec le mouvement social du bassin minier de Gafsa en 2008 en passant par toutes les mobilisations qui se sont déroulées durant l’année 2009 et 2010 pour connaitre leur point d’ébullition extrême avec les mobilisations qui ont vu la chute du dictateur et sa fuite en Arabie Saoudite, le 14 janvier 2011. Cette séquence a coûté leur poste à l’ancienne direction de l’UGTT réunie autour de Abdessalem Jrad.
La nouvelle direction UGTT, issue du dernier congrès de la centrale syndicale est un produit consensuel entre les différentes fractions des instances dirigeantes. Abassi et l’actuelle direction fut le choix du « juste milieu ».
Les salariés contribuent à plus de 80% de l’assiette fiscale.
C’est ce qui explique que le gros du travail de cette dernière fut de contrôler la poussée de contestation et les nombreux conflits qui ont jalonné les années 2011/2012 (près de 27 000 conflits), d’en limiter l’impact en empêchant leur fusion pour développer un large mouvement capable d’être une véritable alternative aux options libérales dont les échecs n’étaient plus à démontrer.
La direction de l’UGTT a tout fait pour empêcher que le monde du travail dont tout le monde sait, maintenant, qu’ il est le principal producteur des richesses, et participe à plus de 80% de l’assiette fiscale composant l’essentiel du budget de l’Etat ; n’avance ses propres solutions pour l’après dictature.
Répartition des richesses !
Ces solutions et il n’est pas nécessaire d’avoir fait les grandes écoles pour les énoncer sont une répartition plus équitable des richesses. Pour ne prendre que l’exemple de la première fortune privée de Tunisie, la fortune familiale de Ben Ayed : Holding Poulina avec ses 90 entreprises et ses 14 000 salariés, a distribué en 2011 environ la même somme, 50 000 millions, en dividendes à ses actionnaires et 50 000 millions en salaires sur un chiffre d’affaires avoisinant les 1 600 000 millions. En 2012, et face à la plus formidable mobilisation qu’ait connue le pays, la même holding fut obligée de serrer la ceinture à ses actionnaires en ne leur distribuant que 30 000 millions et de lâcher à ses 14 000 salariés, 70 000 millions. Ce fut une formidable victoire du mouvement ouvrier que peu de commentateurs mettent en exergue. Ce sont contre ces acquis que la direction bureaucratique de l’UGTT s’est empressée de s’allier à la centrale patronale pour reprendre le même discours consistant à faire rentrer dans le crâne du plus grand nombre que les augmentations de salaires, les régularisation du statut de dizaines de milliers d’éternels précaires travaillant pour les sociétés d’intérim et de sous-traitance sont « la cause de la crise qui frappe le pays de plein fouet ».
Le Front Populaire dans la nasse des compromissions de classes
Le malheur est que des organisations, principales composantes du Front Populaire tel le Parti des Travailleurs (PT) de Hamma Hammami ou le Parti des Patriotes Démocrates Unis (PPDU) de feu Chokri Belaïd, ont aussi, dans leur précipitation à faire front avec Nida Tounes (auberge espagnole des principaux protagonistes de l’ancien régime) au sein d’un Front du Salut National (FSN), repris la même propagande de la contre-révolution appelant à l’ « unité patriotique de la nation » et condamnent tous ceux qui refusent cette alliance contre nature au nom de « la sauvegarde de la stabilité du pays, le maintien intact du cadre étatique » (institutions et individus) sans même se poser la question de la nature de cet Etat et de sa fonction première qui est celle d’être le principal bouclier des classes dominantes minoritaires dans le maintien de leur domination de classe.
L’UTICA centrale patronale de combat
La deuxième composante du quartet est la centrale patronale UTICA conduite par la patronne des patrons : Wided Bouchamaoui.
Drôle d’attelage que ce quartet où dirigeants des patrons et dirigeants des travailleurs semblent se liguaient pour la « sauvegarde du pays du danger d’effondrement qui le guette » en particulier quand ce sont surtout les mobilisations du monde du travail qui sont pointées du doigt comme responsables premiers de la prétendue crise.
On sait que la centrale patronale a connu, elle aussi, le séisme de la révolution puisque son ancienne direction sous la férule d’un des nombreux gendres de Ben Ali, Hédi Jilani, fut décapitée et que la centrale a vu une partie de ses adhérents constitué une autre fédération patronale, la CONECT. Une nouvelle direction moins trempée dans les anciennes magouilles de Hédi Jilani fut élue. Et c’est Mme Bouchamaoui qui devint l’égérie patronale.
Partage du gâteau
Son premier acte symbolique en tant que patronne des patrons fut de s’allier avec une société espagnole dans l’appel d’offre pour le rachat du stock d’actions saisies de la société Volkswagen du groupe Ennakl, détenue anciennement par un autre gendre en fuite, Sakhr El Matéri. Mal lui en a pris puisque c’est le groupe Ben Yedder et la Holding Poulina unis dans le consortium Parenin-Poulina qui rafla le morceau. Elle a réussi, quand même, a récupéré 66,70% d’un bloc d’actions de la société City Cars concessionnaire de la marque Kia, confisquée par l’Etat tunisien en s’alliant, cette fois-ci, avec le groupe Mohamed Chabchoub pour un montant de 114 millions de dinars.
Achats à crédit et capital fictif
Cet épisode du rachat des morceaux de l’ancien empire des familles déchues (Ben Ali, Matéri, Belhassen) montre que les nouvelles familles de la place se sont partagées entre elles les bons morceaux en ayant à leur disposition le levier bancaire et le fameux « capital fictif ». On achète à crédit !
C’est ce qui est arrivé à l’appel d’offre concernant le rachat des 66% de la société Stafim, unique concessionnaire de la marque Peugeot ex-propriété à travers la Holding Azur de Mehdi Belgaïd, le fiancée de la cadette des filles Ben Ali. C’est le groupe Abdelhamid Khéchine (groupe BEH) qui a remporté l’offre pour 166,7 milliards. Mme Bouchamaoui qui avait lorgné sur cette affaire la rate pour une moindre mise (106, 9 millions de dinars)…
C’est bien d’être patronne des patrons quand il s’agit de brasser des affaires. Il y a l’adage qui dit qu’ « on ne prête qu’aux riches » ! Faut simplement rajouter que pour ces riches, vaut mieux être dans les bons cercles de décisions et surtout avoir des partenaires bancaires prêts à ouvrir le sésame du crédit.
On pourrait rédiger des pages sur les déclarations incendiaires de l’égérie des patrons contre les travailleurs en lutte. Et c’est donc avec cette UTICA que notre UGTT a décidé de construire un « front de sauvetage » (jabhet Inkadh) du pays.
« Hiwar » et «Himar »
Les deux autres organisations du quartet sont là pour la forme. La Ligue des droits de l’homme et l’union nationale des avocats n’ont aucun poids réel. Ils ne sont là que pour élargir superficiellement le cercle des parrains du « dialogue national ». A l’image du représentant de la ligue dont la langue a fourchu lorsqu’au lieu de prononcer « El Hiwar » national (le dialogue), prononça « El Himar » (l’âne) national et cela à deux reprises dans son discours d’ouverture, faisant le buzz sur les réseaux sociaux sur cette « ânerie » de dialogue qu’on nous propose.
Dès l’ouverture de la première séance inaugurale, qui était censé être le début d’un « dialogue » entre la principale formation politique tenant les rênes du gouvernement, Ennahdha,( ses alliés de la Troïka étant réduit à faire de la figuration), et les troupes d’une « opposition » dont l’ossature n’est rien d’autre que la formation de Béji Caïd Essebsi, Nida Tounes, qui a réussi à agglomérer l’ensemble des clans de l’ancien régime, dispersés dans un premier temps par la perte de leur « dictateur », suite aux coups de butoir de la révolution ; et par-delà les bavardages des commentateurs qui obstruent la compréhension des vraies enjeux, la question centrale était : comment ramener le fleuve en furie de la question sociale par le biais d’une nouvelle séquence « électorale ».
Autour de cette question centrale, les pourparlers en coulisses et dans le secret des alcôves sont plus important que ce qui est donné à voir et à écouter publiquement.
Dynamique de la révolution à l’échelle de l’inter-nation arabe
A cela vient se greffer ce que peu d’analystes intègrent dans leurs conclusions : la dynamique de la révolution à l’échelle de l’inter-nation arabe.
Si la révolution dont l’étincelle a démarré en Tunisie, s’est rapidement élargie à l’espace égyptien et ensuite comme une trainée de poudre au Yémen, à la Libye, à Bahreïn, à la Syrie pour revenir au Maghreb, c’est que cette région, à cheval sur les deux continents africain et asiatique, a une histoire contemporaine dont il est difficile d’en démêler les écheveaux. Tant sur le plan historique que sur le plan des contingences sociales et culturelles.
Dans la dernière séquence, la solution adoptée par les classes dirigeantes égyptiennes pour mettre un coup d’arrêt au processus révolutionnaire, en massacrant les soutiens du président Morsi par l’armée (plus de trois milles morts, des milliers de blessés, des milliers de prisonniers), reprise temporairement en main par le général Sissi, ne put convenir aux classes dirigeantes tunisiennes. Celles-ci ne disposent pas, pour le moment, de l’équivalent en Tunisie du « Bonaparte » Sissi.
D’où la formule du « dialogue » qui fut adoptée pour éviter le scénario sanglant égyptien.
L’UGTT incontournable
Un autre paramètre différencie la scène politico-sociale tunisienne de la scène égyptienne : l’existence d’une centrale syndicale, l’UGTT qui continue à avoir un poids incontestable faisant d’elle la principale force organisée du pays, avec son demi-million d’adhérents et surtout ses nouvelles recrues de l’après 14 janvier 2011, le plus souvent jeunes et très combattives à l’image des salariées de l’entreprise Latelec (consortium travaillant pour Dassault, Airbus entre-autres). Aucune solution, dans la durée, n’est possible sans l’assentiment des responsables de la centrale syndicale. Il y a eu une tentative de diversifier le champ syndical en propulsant d’autres cadres syndicaux. On peut citer l’Union des travailleurs Tunisiens (UTT) animé par un ancien secrétaire de l’UGTT, créature du régime destourien après la liquidation de la direction qui organisa la première grève générale, celle du 26 janvier 1978. Cette nouvelle centrale dont on peut deviner qui est derrière sa propulsion n’arrive pas à décoller et pour cause.
D’où la décision judicieuse d’impliquer la direction de l’UGTT, seule centrale syndicale représentative, dans le processus de sortie de crise institutionnelle !
Et pour s’assurer que la direction syndicale respecte les règles établies on lui flanqua comme partenaire la centrale patronale l’UTICA pour bien baliser les objectifs et les modalités du fameux « dialogue national».
Objectifs du dialogue et joker de la question sociale
Quels sont les objectifs de ce dialogue ?
Accélérer le processus constitutionnel en fixant une échéance à la finalisation de la rédaction de la nouvelle constitution, quitte à aider les constituants par une commission d’experts constitutionnalistes « indépendants ».
Constituer un nouveau gouvernement de technocrates « indépendants », en lieu et place du gouvernement nahdhaoui d’Ali Larayedh, devant diriger la phase préparatoire pour de nouvelles élections globales : municipale, législative et présidentiel.
Finaliser pour le bon déroulement de cette nouvelle séquence électorale les différentes instances « indépendantes » : instance électorale (ISIE), instance coiffant l’ensemble de la production audio-visuelle ainsi que la presse écrite et virtuelle.
La bataille qui s’annonce entre les différents protagonistes est une vraie bataille de chiffonniers. Chaque partie de l’échiquier cherchant à empêcher l’hégémonie du camp adverse en disputant âprement les postes à pourvoir avant de se lancer dans l’aventure électorale.
Le joker auquel peu d’analystes pensent reste néanmoins le mouvement ouvrier. On compte à la mi- année 2013 plus de 250 grèves, 222 dans le secteur privée et 28 dans le secteur public selon les chiffres publiés par le Ministère des affaires sociales.
Les entreprises les plus touchées par ces grèves sont Tunisie Autoroutes, l’Office National du Tourisme Tunisien (ONTT), l’Office National des Postes, la Caisse nationale d’assurance maladie à Sfax, les filiales de la STEG (électricité) à Jendouba et à Kairouan, l’Office de la marine marchande et des ports (OMMP),Topnet (internet), l’Agence national pour le transport public, l’Office national du blé à Sfax, Ciments de Bizerte, la Société des Industries Pharmaceutiques (SIPHAT), Jal à Menzel Jemil et Menzel Bourguiba (4000 salariés) et plusieurs autres sociétés.
L’amélioration des conditions de travail a été la principale revendication des grévistes (52%) suivie par le versement des salaires et des primes à hauteur de 40%.
Concernant la répartition des grèves selon les secteurs d’activités, les chiffres ont montré que le secteur des services et de la sous-traitance a enregistré le taux le plus élevé de grèves (22%) suivi par le secteur des industries métalliques et mécaniques (16%) et enfin le secteur du textile, de l’habillement et des chaussures (15%). La région de Sfax a enregistré le taux le plus élevé de grèves (18%), suivie par la région de Ben Arous (14%) et les régions de Nabeul et Zaghouan (10%).
Le ministère des Affaires sociales est revenu, également, sur la situation sociale dans le secteur public, soulignant que 14 grèves précédées de préavis de grève, durant les neuf mois de l’année en cours, ont touché les secteurs, les établissements et les entreprises publiques suivants : Le secteur de l’ éducation de base et le secteur de l’enseignement secondaire et l’Union Tunisienne de Solidarité Sociale, Siliana ( ministère des Affaires sociales ), l’hôpital Hédi Chaker à Sfax et deux hôpitaux à Kasserine et Jendouba, le complexe de la santé de Base à Kasserine, l’Institut national de la recherche et de l’ analyse physique et chimique.
Les services du ministère ont également enregistré, au cours de la même période, 91 avis de grève dont 67 ont été annulés et 14 ont conduit à des grèves. 10 autres préavis de grève sont dans un processus de négociation entre les différents partenaires sociaux.
A la lecture de ce panorama partiel des luttes, la température sociale reste très élevée et rien n’indique que cela va changer de sitôt. Les quelques augmentations de salaire obtenues de haute lutte ont été grignotées par une inflation qui s’approche plus des 10% réelles que des 6% annoncées.
Discours de guerre de classes chez les responsables patronaux
Le discours tenu par les responsables patronaux en défense de leurs privilèges est un discours de guerre de classes.
A peine le projet de budget 2014 annoncé par le ministre des Finances que les mêmes responsables dénoncent les pourtant maigres augmentations d’impôt pour les entreprises et la modeste taxation de 10% des dividendes.
Les mêmes vont jusqu’à se faire les avocats du diable en criant à la spoliation de leurs confrères étrangers exonérés d’impôts jusqu’ici et que l’on voudrait modestement voir contribuer à raison d’un petit 10% à l’assiette fiscale supporté il faudra toujours le rappeler par les seuls salariés, à près de 80%. Les entreprises ne contribuant qu’à raison de 16%, les affiliés au régime forfaitaire 0,2% et les indépendants (médecins, dentistes etc…) 3% ! Il faut enfoncer dans le crâne de beaucoup qu’un médecin du public s’acquitte d’un montant d’imposition (les impôts sont retenus à la source) équivalent à dix fois ce qu’un médecin du privé paye en réalité. Un simple instituteur ou une infirmière, par exemple, s’acquittent d’un montant équivalent à un mois de salaire !
C’est donc contre la remise en cause de cette répartition fiscale que les représentants du patronat s’insurgent. Voilà qui indique pourquoi la révolution que ce soit en Tunisie ou en Egypte a de beaux jours devant elle.
PS. Voilà de quoi sont capables nos valeureux députés en retrait de l’assemblée constituante et dont les salaires seront néanmoins payés comme vient de le confirmer le tribunal administratif. Dans leur dernier communiqué ils nous disent être “préoccupés” de la lenteur d’un “processus” dont ils réclament “l’accélération de l’annonce de son démarrage”. En matière de litote on ne fait pas mieux. Les voilà “attachés” à l’initiative des “parrains” pour une feuille de route censée “endiguée la crise dans laquelle s’est enfoncé le pays”. Avez- vous entendu d’un contenu d’une feuille de route énonçant des urgences à satisfaire comme l’augmentation des salaires rognés jusqu’au trognon par une inflation dont on sait qui tire les ficelle (près de 10%), d’un plan “Marshall” pour l’embauche du million de chômeurs et la résolution des milles et un besoins des régions, laissées pour compte, de l’égalité fiscale par la taxation d’office des voleurs qui usurpent 15 000 milliards aux comptes de la nation, de la dette odieuse qui coûte un quart du budget de l’État et que l’on continu à payer rubis sur l’ongle, rien de tout cela ne fait partie de la fameuse “feuille de route”. En lieu et place vous avez des “ateliers de conciliation” et des pourparlers bien entendus “secrets” pour la désignation de la future personnalité “indépendante” censée former l’énième gouvernement de transition. Et dire que par-dessus le marché on les paye grassement pour qu’ils nous pondent ce type de communiqué. Durant la révolution française de telles déclarations de guerre des constituants auraient poussé le peuple « à réclamer que l’on pende haut et court ce type de charlatans ! ». Dire que tout cela se déroule à la place du Bardo dont les mauvaises langues rappellent que c’est en ce lieu que fut proclamé l’acte de déchéance de la souveraineté, il y a de cela près de 150 ans…
Aouina Hamadi
9 octobre 2013
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