Il annonce une commission d’enquête sur la corruption. C’est une bonne idée, mais ce n’est pas à lui, ni aux membres de son appareil de corrompus-corrupteurs d’enquêter, leur place est désormais en prison. Il faut une commission d’enquête, d’abord sur les responsabilités d’assassinats des jeunes (et moins jeunes) protestataires, et elle aura ensuite à enquêter sur la corruption. Pour qu’elle soit crédible, il faut qu’elle se compose de gens qui n’ont pas de rapport avec le pouvoir : responsables des mouvements de la société civile, des partis d’opposition, de la justice, des syndicats, etc., avec l’appui d’observateurs internationaux, notamment des marocains et des sud-africains qui ont participé à des commissions semblables dans leurs pays ; tous ceux, individus ou organisations apparentés au RCD ou ayant insulté le peuple en révolte, doivent en être écartés. Il faut surtout qu’une telle commission ait tout pouvoir, en matière d’enquête, en particulier qu’elle puisse accéder à tous les documents gouvernementaux, plus spécialement de l’administration fiscale et des services du ministère de l’intérieur. Ce serait un début, seulement un début…
pubblicata da Gilbert Naccache le 12 janvier 2011
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