L’armée tunisienne mérite bien l’appellation “la grande muette” qu’on réserve en général à ce corps, mais pour ce que, en démocratie, il lui est interdit de s’exprimer sur les questions politiques. Après plus de 9 jours de grève de la faim de Ramzi, et de soutien à cette protestation sous différentes formes, allant des grèves de solidarité aux protestations et aux manifestations, elle n’est sortie de son silence que pour confirmer la destruction de preuves dans le procès du Kef. Même étrange mutisme sur cette affaire de liberté d’informer de tout le gouvernement et du président de l’Assemblée Constituante, qui nous dit son attachement de principe (de principe uniquement, semble-t-il) aux libertés publiques.
Faut-il que, dans la Tunisie de la révolution, un journaliste meure pour qu’on l’entende en haut lieu, comme cela semble parfois être le cas pour les blessés de la Révolution ?
publié sur Facebook par Gilbert Naccache 5/06/12
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